"Ce qui me dérange le plus, chez le New Labour, c'est son penchant pour le mensonge. Il justifie a contrario la phrase de Goebbels : plus le mensonge est gros, plus son auteur y croit."
G. Norminton Des choses sérieuses (p.176).
Fin 20e siècle, Bruno Jackson vit à Londres où il travaille dans un ministère, obscur fonctionnaire. Il a trente ans et est obèse. Sa vie se résume entre son travail (peu passionant), une amie (fille-à-pédé), son père, et ses fantasmes homosexuels. Jusqu'au jour où réapparaît Anthony Blunden. Le bel Anthony, celui dont il était amoureux au lycée. Avec Anthony ressurgissent les souvenirs... et LE cauchemar. Celui qui avait été refoulé au plus profond de lui....
Histoire classique de l'erreur de jeunesse qu'on essaie d'oublier, et qui réapparaît au détour d'un hasard, sans crier gare. La vie de Bruno étant d'un vide abyssal, la culpabilité de cette erreur va prendre des proportions démesurées jusqu'à occuper tout l'espace autour de lui et devenir le seul élement de son existence, au risque d'emporter ses proches dans sa tourmente...
Bien construit ("alternance d'hier et d'aujoud'hui"), ce roman souffre d'une traduction approximative dans un français hasardeux, inadmissibles pour une grande édition comme Grasset ! tout au long du roman : Pourquoi "living room", "aftershave" et autres locutions ne sont pas traduites ? "Séjour" et "après-rasage" n'existent pas en français ? Le reste est à l'avenant...
Quant à l'homosexualité du personnage principal, elle est purement anecdotique et injustifiée au regard de l'histoire, et aurait pu ne pas être, sauf à entrenir un suspense sur le sujet de "l'accident" qui, finalement, tombe un peu à plat ! Une simple liaison amicale aurait tout aussi bien servi l'histoire.
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