J'ai acheté ce livre pour deux raisons : d'abord le thème
du quadragénaire qui abandonne femme et enfants pour vivre son
homosexualité me paraissait intéressant, ensuite parce
que ce thème était traité par C.-Y. Lhostis dont
j'avais aimé "L'absent des nouveaux jours". Déçu.
Pendant deux tiers du roman, l'auteur nous ennuie avec son personnage
désabusé et indécis qui s'enfile mec après
mec, renouant maladroitement avec un ex de jeunesse, puis décidant
de rentrer chez lui sans trop d'explication, pour enfin rencontrer Julien,
un autre déchiré, mais pour d'autres rasions, avec qui
Daniel n'en finit pas de jouer au chat et à la souris, variante
péniblement ennuyeuse de "je t'aime, moi non plus"
dans une atmosphere familiale assez curieuse. Il y avait de la substance,
en fait, mais pffff c'est gonflant. Le roman débute véritablement
au dernier quart du livre…
Le style est soporifique, frôle parfois le langage basique du
commentateur sportif (pas moins de 4 fois l'expression "Force est
de + infinitif"), et est assaisonné de fautes communes :
"maximum" pris comme adjectif (maximal, maximale(s), maximaux,
ça n'existe pas ?), "en vélo" (non ! "en
voiture, "en train", mais "à vélo",
"à moto", à cheval"), etc. Chez un commentateur
sportif ça prête à rire, sous la plume d'un écrivain
c'est désolant ! Toutefois, nous avons été agréablement
surpris de lire "denture" là où tout le monde
emploie à tort "dentition" * ! Cet auteur ne manque
donc pas de vocabulaire ni de culture, il l'avait prouvé lors
de ses précédents romans … Donc un peu d'effort
!
Et puis pour finir, un petit pan sur le bec à
H&O, beaucoup de fautes d'orthographes et d'erreurs qu'un relecteur
d'édition aurait du relever et corriger... Par ex. p215 : "Consterné
Pierre se perdait en conjectures."... Oui sauf que là ce
n'est pas Pierre, mais Julien....
*Pour les ignares, "dentition"
est à "denture" ce que "musculation" est
à "musculature".