L'elfe rouge
Auteur Claude NEIX Lecture Mai 2011
Edition H&O Création Fiche Juin 2011
Parution 2011
Origine France
Traduction  


"Il y a des milliers d'années, l'immense continent d'Ishmaar était peuplé d'Elfes rouges, d'Elfes blancs, de Varegs, et d'Amazones. Le peuple des Elfes rouges dominait. Il était composé uniquement de mâles pouvant se reproduire quand ils avaientt trouvé leur "âme-soeur". Mais peu à peu, de conflit en conflit, les autres races gagnèrent du terrain...
Puis arrivèrent les humains qui profitèrent des guerres intestines pour s'approprier la majorité des territoires d'Ishmaar, repoussant les Elfes rouges dans les contrées septentrionales inhospitalières du Mohan. Les Elfes rouges devinrent alors des parias, des
Intouchables, voués aux tâches les plus méprisables, notamment à la prostitution. Ils changèrent alors de nom pour devenir des Berseks.
Ronce, fils de Ophite, jeune Bersek du Mohan, décide de prendre le chemin de la rébellion contre Nereus, roi des humains. Cette quête du renouveau des Elfes rouges se fait en parallèle de sa recherche de l'âme-soeur. Il s'allie à plusieurs membres des différentes communautés pour combattre le roi Nereus."



Le roman yaoi est un genre de manga romancé, fortement influencé par l'heroi-fantasy, accompagné d'illustrations, écrit et dessiné surtout par des femmes à destination d'un public féminin, dans lequel l'intrigue est centrée autour d'une relation homosexuelle entre personnages masculins, et comportant souvent des scènes sexuelles.

Je ne suis pas du tout de la génération Manga et n'ai qu'une vague idée de ce que cela peut être. En revanche, je suis de la génération heroi-fantasy, alors quand on m'a proposé ce yaoi, je me suis dit "eh bien, essayons, ça donnera de la substance et de la diversité à Homo Libris !".

Quelle déception ! Tout ceci est bien loin de la folle imagination, de la subtilité, de la puissance des personnages, de l'excellence narrative, et de la maîtrise littéraire de cycles comme "Le seigneur des anneaux", "La belgariade", "Dunes", "Pellucidar", ou le trop méconnu "Radix", etc. Bien loin des romans de la table ronde dont l'heroi-fantasy est l'héritière !

Côté fond. Quel manque d'imagination ! Ce n'est qu'un galimatias de poncifs, de clichés déjà vus et mal utilisés, d'embrouilles et de rebondissements à deux balles, destinés à des bêtas dont la richesse littéraire doit s'arrêter à Schwarzenegger le barbare ! Quel dommage de lire ça alors qu'il y a tellement de riches romans dans les registres les plus variés !
Côté forme. Comment, à notre époque, reconnaître un écrivain d'un plumitif ? C'est assez simple, comptez le nombre de "faire" utilisés pour "dire" versus le nombre de "dire". Ici, des sommets sont atteints ! J'ai cru que l'auteur* ne connaissait pas le verbe dire (ou que c'était devenu un gros mot !) quand, soudain, à la page 129, miracle, est apparu le premier "dis-je", suivi par la suite de rares autres !!!! A croire que l'auteur a appris le verbe en cours de roman, à moins que le relecteur se soit réveillé un peu pendant cette lecture soporifique !
C'est étrange que H&O, par ailleurs plutôt bons éditeurs, aient laissé cette faute de français récurrente, ainsi que plusieurs autres coquilles ça et là ! Pour le reste, le style est d'une platitude déconcertante, servi par un vocabulaire rudimentaire.
Quant aux illustrations, elles reflètent bien l'idée que j'ai des mangas, ce qui ne me donne pas vraiment envie d'en lire. Je préfère rester avec Druillet, Bilal, etc. Et si vous voulez de bonnes BD proches de l'heroi-fantasy, pourquoi ne pas lire le fabuleux "Bran ruz" de Auclair et Deschamps ou les trois BD issues de la collaboration "Bilal-Christin" !?

Bref, pour plagier le Canard, nous rangerons ce livre dans la catégorie "Livres qu'on peut ne pas lire !".

* Quelque temps après avoir écrit cette fiche de lecture, j'ai appris que Claude Neix est un pseudonyme. La même romancière est, sous un autre nom, l'auteur d'une série de polars historiques dont l'action se situe dans la Rome impériale. Cette série, sans être littéraire, est plutôt bien écrite, malgré quelques maladresses lexicales, et surtout bien documentée sur l'époque considérée ! Etonnant cette dichotomie, non ?



Vous avez lu ce livre et voudriez ajouter un commentaire ? Postez-nous votre avis et nous le publierons prochainement.

L'avis de nos lecteurs :

RETOUR ACCUEIL :
Accueil HomoLibris