Car effectivement, on ne peut mieux dire. Ce "roman" est
écrit, sinon construit, comme une pièce de théâtre.
Les paragraphes narratifs entre deux dialogues font plus penser à
des instructions pour metteur en scène ou acteur qu'à
un véritable récit. Dommage, la discontinuité
de lieu donnera des soucis à un metteur en scène éventuel,
mais avec de l'imagination pour la mise en scène… ou
alors un bon téléfilm, ça changera de la médiocrité
actuelle du PAF !
Quoiqu'il en soit, le récit est bien construit. Démarrage
un peu lent, mais ensuite, la tension va crescendo jusqu'aux
heureux dénouements dont certaines scènes sont surprenantes,
même si beaucoup sont attendues (notamment et surtout la dernière
phrase archi-téléphonée !). Ce n'est pas grave,
c'est un joli roman, plein d'humour et qui se lit facilement. En prime
quelques leçons de syntaxe sur l'usage de "ceci"
et "cela", et "avoir réalisé" (j'aime
que l'on pourfende les utilisateurs effrénés des "par
contre", "un espèce de", "une après-midi",
"au jour d'aujourd'hui" et autres "bien évidemment").
Malheureusement, Olivier Lebleu devrait revoir l'usage des verbes
construits avec le préfixe "re" (en effet, on ne
"rajoute" que si on a déjà "ajouté"
au préalable….). On rit, on se cultive et on s'attendrit
aussi : attention à la petite larme à la fin...
Et toujours la qualité des Editions H&O, la mise en page
est soignée, de très rares fautes d'orthographe et pas
de coquilles, à l'exception d'une petite erreur qui aura échappé
aux re-lecteurs : le chapitre IV ne se déroule certainement
pas le "samedi après-midi", mais plutôt le
dimanche, non ? Bref, encore une jolie réussite au catalogue
du couple Henri – Olivier.