Gay Vinci code
Auteur Pascal FIORETTO Lecture Décembre 2009
Edition Chiflet & Cie Création Fiche Décembre 2009
Parution 2008 M. : P. :
Origine France
Traduction  


Gédéon de Vaugoubert, conservateur du MATH, Musée des Arts et Traditions Homosexuels, est découvert mort par son ami Charlus Glandon accompagné de Cédric, protégé de Gédéon. Tout indique un meurtre. Gédéon tient dans sa main un morceau de papier sur lequel il a écrit quelques vers d'une chanson de Dalida. Un indice qui doit mener nos deux enquêteurs néophytes sur les traces du meurtrier et du Grand Piquet dont la possession ouvre sur la connaissance du Secret de David et Jonathan, gardé par une secte secrète millénaire : la Vieille Tente. Hélas, les deux héros sont poursuivis par Gazzinella, Drag-Queen tueuse, aux ordres du mystérieux Maître. Ils sont également recherchés par toutes les polices, menées par le commissaire Fichet-Bauche, ennemi juré de Glandon. Grâce à l'aide de Mona Lasy, conductrice de taxi au sourire énigmatique, Charlus et Cédric échappent de peu à l'un et à l'autre, pour se réfugier dans le château du Marquis Richard de Longueville, ami personnel de Glandon et Vaugoubert. Charlus, Cédric, Mona, et Richard se mettent ensemble en quête du Grand Piquet et du secret de la Vieille Tente, en entreprenant de décrypter le darladirladada code laissé par Vaugoubert. Mais Gazzinella et Fichet-Bauche ne sont pas loin ...


Avis de M. :
Ce roman pourra peut-être faire sourire les lecteurs de "Da Vinci Code"* et/ou les habitués du Marais** aficionados du vedettariat médiatique. Car apparemment il s'agit ici d'un pastiche du roman de Dan Brown, émaillé d'allusions à tout le gotha parisien de la nuit festive, de l'homoculture, et de la gaytitude branchouille, et parsemé de références à la bobo-attitude toute parisienne. Il semble que l'auteur soit assez bien documenté sur le sujet.
J'aurais donc pu apprendre des choses si tout cela m'avait un tant soit peut intéressé, mais ce n'est pas le cas ! Donc ce fut d'un mortel ennui. Le récit est plat et gratuitement putassier ; gratuitement, c'est-à-dire sans dérision ni drôlerie, juste du cancanage. Il m'a semblé entrevoir par-ci par-là quelques règlements de comptes, mais comme je ne suis pas très au fait de ce microcosme, je suis sans doute passé un peu à côté … Quoiqu'il en soit, cette pale tentative de copie du style déjanté Gottlieb-Margerin n'atteint même pas la cheville des maîtres. Il faut dire que transcrit au roman, l'exercice était difficile. Gottlieb lui-même s'y était cassé les reins en sortant le style de la B.D. pour l'amener au cinéma. "Les WC étaient fermés de l'intérieur" fut un fiasco. Le "Gay Vinci Code" n'a pas mieux réussi ! Dans le genre, le lecteur préfèrera "Les transports parisiens" ou "Tout m'énerve".
Autre point, le passage sur le "délit d'homosexualité" (pp. 145 – 146) est un peu ambigu, l'auteur mêle droit civil et mauvaises pratiques policières. Une certaine presse n'hésite pas à laisser à penser (?) que l'homosexualité était délictueuse dans ce pays jusqu'à l'avènement de la mitterrandie salvatrice. Ne déplaise à ces monomaniaques, je le dis et le répète, il n'en est rien. Aucun article du code civil n'a jamais interdit une quelconque relation homosexuelle entre adultes consentants, ce depuis sa création napoléonienne jusqu'à nos jours (cf. Paris Gay 1925). L'auteur aurait pu être plus précis dans son discours ; dans sa tournure, le lecteur risque de suivre le discours de cette presse parisienne gay bien pensante ! En tout cas, c'est l'impression que j'ai eue.
* Je n'ai pas lu …
** Quartier homo de Paris.

Avis de P. :
Le titre et la pochette racoleurs m'inquiétaient un peu. Finalement j'ai été surpris par la légèreté et l'autodérision de ce "roman" et j'ai passé un bon moment, agrémenté de quelques éclats de rire, bien que non ghetto-Marais et n'ayant pas lu Da Vinci Code.
Certes pas du Umberto Eco, mais idéal pour la plage ou le train. De grands délires sur la bataille Fans-de-Vartan / Fans-de-Sheila, une Drag-Queen-Tueuse, un hétéro qui désespère sa "mère-paternelle" de ne pas avoir été assez étouffante pour en faire un gay-comme-tout-le monde... Bref, un instant assez jouissif, pour une fois non pollué par d'agaçantes fautes d'orthographe (bon point à l'éditeur !)




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