Le jeune soldat
Auteur Eric JOURDAN Lecture Octobre 2013
Édition La Musardine Création Fiche Octobre 2013
Parution 2011
Origine France
Traduction  


"François effectue son service militaire dans une garnison de province. Il lui arrive de s'éclipser de la caserne pour aller se baigner et bronzer nu au bord d'une rivière. Il ne sait pas que des yeux avides le regardent. Martin, jeune adolescent légèrement attardé mental, fils d'un riche propriétaire local, observe Martin tous ces après-midi de baignade. Il finit même par le photographier, et confie la pellicule à sa sœur, pour le développement. La sœur, Marine, est surprise du contenu des photos, et contente. Une aubaine, car Marine est grosse des entreprises de Michel, un autre de ses frères. Marine et Michel sont amoureux fous l'un de l'autre, mais ne savent pas comment faire passer cette amère pilule dans leur famille très conservatrice. François est alors désigné à la vindicte paternelle comme l'auteur de la grossesse, photos compromettantes à l'appui. François, d'abord surpris de cette accusation, comprend vite le comment et le pourquoi et, sous le charme de Marine, entre dans la combine et dans la famille, au grand dam des parents. Marine et Michel accueillent alors François dans leurs jeux sexuels, puis les deux garçons tombent éperdument amoureux l'un de l'autre, oubliant peu à peu Marine …"



J'ai eu beaucoup de mal à croire que ce roman insipide soit du même auteur que "Les mauvais anges" ou "L'amour brut", deux petits bijoux .
Ici, l'histoire, parfaitement linéaire, est longuette et gonflante, sans grande imagination ; même les scénaristes de "plus belle la vie" trouveraient cela sans saveur, c'est dire ! Nous sommes loin de la force des premiers romans de Eric JOURDAN, force brutale et implacable, époustouflante et enivrante, résultant d'une imagination fertile et passionnée, d'une sensibilité débordant de vie et d'amour. Rien de tout cela dans "Le jeune soldat", qu'un morne ennui fastidieux.
Quant au style, celui du jeune auteur de "Les mauvais anges" ou " L'amour brut" était vif et maîtrisé, instruit et agréable, ce style "instituteur vingtième siècle" que j'apprécie tant, à la hauteur des Alain-Fournier, Michel Tournier, ou Yann Queffelec, pour ne citer qu'eux, bien loin du vocabulaire limité de cours de récré d'écoles de commerce et de la platitude stylistique des auteurs télévisuels branchouilles du moment ! Dans "Le jeune soldat", le vocabulaire est basique, parsemé de nombreuses approximations, erreurs qui tendent, hélas, à devenir communes : les personnages ne "disent" pas ils "font" ;  La journée est "clôturée" (pour reprendre une expression d'un mauvais commentateur boursier télévisée) ; etc. Et comment les Editions de la Musardine ont pu laisser passer une erreur aussi grossière que : "[…] car le suicide se serait terrible pour maman. […]" (p. 169) !
Mais il est vrai que je m'étais déjà essayé à la lecture de romans tardifs de cet auteur, et le résultat était plutôt décevant (cf. "Pour jamais").
Bref, il ne faudrait pas vieillir, ou alors nous avons affaire à une imposture flagrante !



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