Les larmes de Machiavel
Auteur Raphaël Cardetti Lecture Février 2005
Edition Belfond (Pockett) Création Fiche Février 2005
Parution 2003 (2005)

 

Origine France
Traduction  

Fin du XVème, l'Italie est le champ d'opposition de la France, de l'Empire, et du Vatican. Florence est une carte maîtresse dans ce jeu politique. Les Médicis renversés, la jeune république est fragile et convoitée. En cette année 1498, la cité est secouée par des crimes odieux et sauvages, qui mettent à mal les autorités de la ville. La révolte gronde. Témoin d'un meurtre, Machiavel, alors jeune secrétaire de chancellerie et étudiant en philosophie, se lance dans l'enquête.


Les éditions Belfond font fort en matière de polars d'époque (je ne dis plus romans historiques depuis la lecture de l'appendice de "L'absent" de P. Rambaud !) : après "Les 7 crimes de Rome" de G. Prévost, "Les larmes de Machiavel", 1er roman de R. Cardetti, est un bon roman dans le genre. L'écriture est directe et efficace, le développement de l'intrigue bien maîtrisé et le cours de l'enquête bien amené. Quelques réflexions intelligentes sur les moeurs et conditions de vie de l'époque (bien documentées par ailleurs !) et sur les arcanes du pouvoir, notamment religieux ! Et quelques remarques acerbes bien senties sur le clergé et son hypocrisie, remarques qui croisent la pensée de Gomez-Arcos (cf. "L'agneau carnivore") pour ma plus grande joie. Le rebondissement final est purement... machiavélique !
Le personnage du gonfalonier (magistrat suprême de la république) est homo ; ceci vaut à ce roman de figurer sur Homo-Libris. L'homosexualité n'est traitée dans ce livre que de manière anecdotique et sans aucun jugement ; il est seulement dit que le magistrat eut recours à certaines méthodes peu recommandables pour éviter que son "travers" ne soit connu et ne lui vaille l'opprobe publique et la déchéance. Etant données l'époque et la situation sociale du magistrat, on peut comprendre que ce ne devait pas être facile....
Petit reproche aux éditeurs : dans la version "Pocket", page 244, il manque un court passage entre les lignes 9 et 10 !!!! Ca la fiche mal !


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