La lune noire d'Orion
Auteur Francis BERTHELOT Lecture Février 2009
Édition Calman-Levy Création Fiche Avril 2009
Parution 1980

 

 

Origine France
Traduction  


Dans un lointain futur, l’humanité a quitté la planète terre, rendue invivable, et a colonisé les différents systèmes planétaires de la constellation d’Orion. La crise économique et énergétique amène au pouvoir d'Alnilam (le système central de la constellation) Amortam, un tyran démagogue qui prend pour cible les minorités qu’il rend responsables de tous les maux, à commencer par les homosexuels, appelés Holoms (les hétérosexuels étant les Hétrogs).
Silex, un Holom d'Alnilam, surnommé ainsi à cause d’une dent cassée à coup de pierre par un zonard homophobe dont il est secrètement amoureux, se trouve confronté à la mise en place de la logique du bouc émissaire. Pour éviter la déportation, il quitte le système d'Alnilam. Mais ce qui se passe là n'est qu'un prélude à la guerre, seule issue possible de la crise économique et énergétique qui s'étend petit à petit à la constellation.
Dans le même temps,
Silex passe dans une sorte de réalité alternative, quasi-onirique, qui le mène sur la lune noire d’Orion, rencontrer Er-Gal, le Gardien de la galaxie, dont le rôle est de maintenir l'équilibre de la constellation entre l'esprit du Taï et l'esprit du Mââ, et surtout d'empêcher la guerre qui verrait la victoire du Mââ (Forces du mal, côté obscur, etc.). Mais le Gardien actuel, héritier direct d'Orion, est mourant, et il a besoin d’un remplaçant. Silex serait-il ce remplaçant ?
Mais est-il prêt à se sacrifier pour une humanité qui n’en vaut peut-être pas la peine ?
Ses amis réussiront-ils à générer un réseau de groupes de résistance dans la constellation ? Le pouvoir des Taï-Graals suffira-t'il à lui donner la force d'accomplir sa mission ?



Premier roman de Francis Berthelot, "La lune noire d'Orion" est très marqué par un militantisme gay-power qui monte aux USA, puis en Europe, en cette fin des années 70s, en réaction aux brimades "ordinaires" et à l'arrivée d'une épidémie qui touche d'abord les homosexuels. Autant dans sa construction que dans son contenu, ce roman est fortement influencé par les space-operas des années 70s. Il en diffère seulement par un certain apport poétique et par l'optimisme qui font souvent défaut dans les productions anglo-saxones que j'ai pu lire (Simak, Clark, Ballard, Dick, etc.). En revanche, comme chez ces différents auteurs, Berthelot s'est cru obligé (c'était la mode dans la littérature de science-fiction des années 70s) de créer un vocabulaire spécifique dont on trouve un glossaire en fin de livre ...
Personnellement peu attiré par la science-fiction style année 70s (je préfère l'heroï-fantaisy*), j'ai lu ce space-opera car rares sont les romans de ce style de littérature à mentionner franchement l'homosexualité. Mais je dois avouer que cette lecture ne m'a pas transcendé. De plus, le langage militant de ce roman, quasi-manichéen, est un peu suranné. La peine de mort existe toujours pour "crime" d'homosexualité dans de nombreux pays. Il faut donc continuer à manifester, à lutter, mais je pense qu'il faut incorporer ce combat dans une lutte globale pour un humanisme plus général.
Ceci dit, il était courageux d'écrire un tel roman à cette époque et dans un contexte littéraire (la science-fiction) qui me semble (mais je peux me tromper) plutôt "macho", pas vraiment homophobe, mais loin d'être homophile ou seulement consciente de l'homosexualité ...

Pour lire une autre critique de ce roman : homosf

* Qui ne regorge pas non plus de personnages homos, je suis d'accord. Mais apparaît moins "macho" par son côté chevaleresque et mythologique, plus "ado rêveur" ...


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