Les maîtres du monde
Auteur Gilles LEROY Lecture Mai 2002
Edition Mercure de France Création Fiche  
Parution 1996

 

Origine France
Traduction  
 
"La mélancolie n'est pas le fait des Dieux, mais bel et bien des princes ; ainsi ce futur maître du monde [Alexandre] sachant déjà, au sortir de l'enfance, dans un renoncement sensuel accepté qu'aucune conquête ne lui permettra de se rejoindre."
G. Leroy, Les Maîtres du monde.

Petite bourgade satellite de banlieue parisienne. Microcosme d'une société partout pareille. Une ville haute bourgeoise et friquée. Une ville basse populaire et paumée. David Grunfeld (Fisher) vit dans l'une. Lucas Langevin croupit dans l'autre. Ils ont tous les deux 14-15 ans. David est laid et lourd. Lucas est beau et gracieux. David est cultivé et intelligent. Lucas est intelligent aussi, une autre forme d'intelligence peut-être, mais intelligent, cependant il est inculte. Rien véritablement ne prédisposait à leur rencontre. Seulement voilà, le lycée bourgeois ouvre parfois ses portes aux meilleurs élèves du collège de la zone. Alors David rencontre Lucas admis au lycée Ducasse, dans la ville haute. Et David est à genoux. David a trouvé Sa raison de vivre. Lucas se lie d'amitié avec David. Il lui offre son corps aussi. Pourquoi ? Qui peut le dire, qui le saura jamais ? Peut-être le rejet de leurs familles réciproques les rapproche ? Peut-être Lucas est faciné par le luxe de David, par sa culture ? Alors David nous promène sur la vingtaine d'années qui couvre leur vie commune, car c'est David qui parle. David qui raconte son Lucas.


Les maîtres du monde est un livre brillant et puissant. Pas le meilleur de son auteur (je préfère Soleil Noir) et pas le plus facile (L'amant russe) mais il est riche d'idées et de réflexions. Dommage que la construction du roman soit si abstruse que sa lecture devienne parfois pénible et difficile. Vous l'aurez compris, ce n'est pas un livre de plage. Heureusement, la fin subtile, traitée de façon magistrale, relève ce sentiment que l'auteur veut parfois en faire trop dans un style éliptique incongru. Plus de simplicité aurait fait de ce roman un très grand roman, parmi les grands.

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