- Eric V.,Janvier 2011.
2ème volet
pour Kaeso Concordianus Licinus (voir Les Mystères de Pompéi),
Meurtres sur le Palatin s’ouvre donc sur la découverte
d’un cadavre mutilé. Le centurion de la garde prétorienne
ne s’imagine pas où vont le mener ces investigations.
Cristina Rodriguez nous dévoile une société romaine,
où le raffinement et l’évolution côtoient
les vices et la corruption. Sa connaissance de la société
romaine se sent à chacune des pages, et les intrigues de la
politique romaine de l’époque n’ont rien à
envier à celle que nous connaissons aujourd’hui.
Kaeso, toujours accompagné de son indéfectible léopard,
Io, devra alors enquêter dans le milieu des gladiateurs, au
sein duquel l’organisation de combats clandestins menace les
finances publiques. Pourquoi, tout au long de son enquête,
Apollonius apparaît sur son chemin ? Cet oracle n’en sait-il
pas plus que ce qu’il veut bien avouer à Kaeso ?... Osera
–t- il du rester lui déclamer son secret le plus intime
? C’est en s’éloignant de Subure , un quartier
populaire de Rome, que Kaeso rencontre Titus Placidus, qui possède
une "écurie" de gladiateurs, parmi lesquels la propre
fille de Placidus, la sulfureuse Victoria …Kaeso, aidé
par les "autopsies" pratiquées par HILDR, sa propre
mère, devra aussi résister à l’ingénue
Concordia, dont l’enlèvement précipitera la résolution
des énigmes…S’opposant à Marcus Gallus
et au sénateur Valerius FLACUS, Kaeso, soutenu et aidé
par CALIGULA, combattra donc les affres de la corruption de la société
romaine et ses innombrables turpitudes. Même si la réponse
aux nombreuses questions posées au cours de ces 323 pages trouve
une réponse pour le moins déroutante, en tout cas inattendue.
Cette enquête policière au cœur de l’Antiquité
Romaine arrive néanmoins à nous maintenir en haleine,
tout en nous permettant de nous évader en nous plongeant dans
un Subure plus glauque, que nous n’aurions pu l’imaginer.
L’auteur réussit à nous décrire l’emprise
de la corruption sur la politique romaine, mais aussi à retranscrire
la perversion, liée à la coexistence des esclaves et
de leurs maîtres, ou encore à rendre compte de la prostitution
et des différentes formes, qu’elle a pu revêtir.
Si nous devons féliciter Mme Cristina RODRIGUEZ pour sa connaissance
précise de cette époque et de ses mœurs, nous
pouvons regretter la profusion (à outrance) de personnages,
rendant parfois la compréhension difficile. Agréable
à lire, notamment avec ses nombreux dialogues, ce thriller
antique réussit néanmoins son pari : celui de nous emmener
à la découverte d’une époque à travers
une enquête à rebondissements.
A lire donc , avec – c’est un conseil, et non un précepte
de l’éditeur – un dictionnaire historique sous
le coude, afin de situer lieux et personnages.