Une promesse de douleur et de sang
Auteur Eyet-Chékib Djaziri Lecture Août 2003
Edition GayKitchCamp Création Fiche Août 2003
Parution 1998

 

Origine France
Traduction  


Après le malheur qui l'a frappé de plein fouet, Sofiène s'exile en France, suivant sa mère qui retourne au pays après son divorce pour y faire soigner son plus jeune fils dans les hôpitaux français. Admis au Lycée de Cherbourg, ville de ses grands-parents. Il rencontre Sébastien dont la candeur l'éblouit, puis Hassan, un jeune marocain, qui lui rappelle son maghreb natal et ses traditions... et Kélhil, et Kérim aussi.. et tout son passé... Kérim qu'il retrouve lors d'un séjour à Paris pendant les vacances de Pâques.
Puis ce sont les vacances
d'été, retour à Tunis pour quelques temps, auprès de son père. Là il retrouve Mohamed-Ali avec qui il renoue une relation baroque, de douleur et de sang.


"Une promesse de douleur et de sang" est le deuxième "roman autobiographique " de Eyet-Chékib Djaziri. La lecture est toujours agréable, mais moins poétique que le précédent. On sent une certaine lassitude dans la narration, moins d'émotion, moins de sentiments, plus de sexe pur. Peut être l'auteur a-t'il été moins spontané que pour le précédent tome, pressé par le succès, les lecteurs ou les éditeurs, ou peut-être cette période l'inspirait-elle moins que la précédente, ou peut-être la part autobiographique est moindre et le livre en perd autant de spontanéité* (en effet, le roman s'achève sur une note optimiste qui semble faire penser que Sofiène resterait en Tunisie, or il semble que Djaziri n'y soit pas resté, mais qu'il ait plutôt fini ses études en France avant de bourlinguer un peu partout.... enfin pour le peu qu'on en sache de sa véritable biographie ! S'il nous lit, il peut toujours nous contacter ce serait un honneur pour nous)....
Dans le fond aussi se sent la lassitude. La perte de Khélil, le départ de Kérim, l'éxil en France, le vide d'amour que Sofiène essaie de combler par une frénésie charnelle, puis cette espèce de "je t'aime moi non plus" jouer avec Mohamed-Ali, donnent une dimension moindre et laborieuse à cette suite. Djaziri aurait pu s'en tenir au premier roman et verser tout de suite dans la fiction avec sa même maestria.

* PS : De l'aveu même de Djaziri, la suite lui a été demandé par son éditeur alors que lui même rechignait à l'écrire. Nous avons appris cette anecdote en découvrant le site de l'auteur.



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