Quelques pas de danse en famille
Auteur David LEAVITT Lecture 1996
Edition Seuil Création Fiche Septembre 2003
Parution 1986

 

Origine USA 1983
Traduction

J.-Y. Pouilloux


"Vous avez, dans les années 60, choisi la liberté pour vous-même et pour les autres ; rompu avec vos familles, divorcé, déclaré votre homosexualité, milité pour ce que vous appeliez les grandes causes. Le prix à payer était l'insécurité, l'angoisse, la trahison, l'échec. A l'ombre desquels vous nous avez fait vivre, nous, vos fils. Nous renions cet héritage ; nous optons, en ce qui nous concerne, pour la sécurité, le confort et les amours paisibles, hétéro ou pas ." Ainsi s'adresse en substance, au nom de sa génération et par journaliste interposé, D. Leavitt à ses parents et à ceux des jeunes gens nés, comme lui dans les sixties. De son poste de guet, il observe les mouvements qui agitent les familles : un couple qui, au lendemain d'un divorce, regroupe pour une dernière fois ses enfants adultes dans le cottage qui fut celui des vacances ; une mère libérale à qui son fils amène pour la première fois son amant ; un père qui choisit brutalement l'homosexualité à 40 ans ; une femme atteinte d'un cancer vécu avec une dignité si excessive que, le moment de craquer venu, elle n'en est plus capable . Mais le regard porté sur tous ces "danseurs" n'est ni accusateur ni hostile : il est à la fois ironique et navré, affectueux et distant. C'est le regard d'une génération qui s'éloigne, à la vitesse de la lumière, de celle qui l'a précédée et qui dit ses adieux, avec ironie et tendresse. Une écriture fluide et maîtrisée, un sens étonnant du dialogue, le talent de faire vibrer le non-dit sous le texte : un écrivain est là, et bien là."
(4è de couverture).


David Leavitt est un jeune auteur New-Yorkais (enfin il l'était dans les années 80). Famille et homosexualtié sont des thèmes récurrents chez lui, d'une façon très intimiste, assez proche de celle de D. Lachaud (J'apprends l'Allemand, La forme profonde), mais à l'opposé (si on peut dire ?!) de la forme brute de Ch. Honoré (L'Infamille, La Douceur, Le Pire du Troupeau).
Nous avons lu ce livre il y a longtemps, difficile d'en faire une bonne note de lecture. Mais nous en gardons un très bon souvenir, comme de la lecture des autres romans ou nouvelles de D. Leavitt. Nous recommandons toutefois au lecteur de lire "Le langage perdu des grues", probablement le meilleur de Leavitt.


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