Un homme s'éveille, enfermé dans une pièce exigüe,
blanche et sans âme, sans porte, ni fenêtre. La pièce
est équipée d'un ordinateur, d'un distributeur d'aliments,
d'un four à micro-ondes, d'un lave-linge, d'un lit, d'une douche
et de toilettes. Sur l'écran du distributeur défilent
des photos de la vie de l'homme et de son "filleul". L'homme
utilise l'ordinateur pour tenir un journal. Il décrit d'abord
la pièce dans laquelle il est enfermé, puis le moment
de son réveil, son idée de communiquer avec l'extérieur,
ses interrogations sur sa présence dans ce lieu, sa phobie des
cafards. Puis l'homme se raconte ; son travail au journal, son penchant
pour les garçons, son physique peu avenant, ses voyages dont
des photos s'affichent sur l'écran, le rapprochement de son "filleul"
avec la gardienne de l'immeuble où il vit dans un quartier embourgeoisé
de Paris, l'engagement violent de son "filleul" dans des mouvements
de groupuscules extrémistes contre un référendum
sur l'interdiction du port de signes religieux ostentatoires dans les
lieux publics. Il raconte, mais peut-être la fantasme-t-il, son
arrestation arbitraire. Croyant élucider la raison de sa séquestration,
il décide d'en écrire l'acte final.