Avis de M. :
Il est des livres dont il
n'est pas facile de faire des fiches de lecture ... "Vierge
ascendant désordres" est de ceux-là.
De très bonnes idées,
originales et surprenantes, un rebondissement final assez inattendu,
et une plume agréable et coulante auraient pu faire de ce livre
un excellent roman, dans la lignée du sublissime "Ensemble
c'est tout" de Anna Gavalda, avec en plus des personnages homosexuel(le)s.
Hélas, si "Vierge ascendant désordres" est un
livre agréable, qui se lit facilement malgré certains
passages abstrus, il reste une forte sensation d'être passé
à côté de quelque chose de bien meilleur qui aurait
pu faire date. L'ensemble manque de maîtrise dans l'écriture,
on serait tenté de dire "manque de professionnalisme"
(si romancier est une profession !). Le développement des thèmes,
la mise en écriture des différentes idées de l'auteur
sont assez décevantes, parfois trop rapide alors que ç'aurait
mérité plus d'approfondissement, parfois trop long à
l'ennui. Les personnages manquent tous de profondeur alors que la noirceur
du fil directeur se prêtait à des caractères bien
tranchés, bien nets et plus subtils, même dans leurs ambiguïtés
et contradictions réciproques ! On peut regretter également
l'absence d'humour décalée qui pourtant aurait pu relever
certaines scènes et même les sublimer. Plus quelques incongruités
narratives relevées par-ci par-là ....
"Vierge ascendant
désordres" est un livre agréable à lire,
introduisant des personnages sympatiques dans une histoire originale
dont nous recommandons la lecture, même si je suis quelque peu
déçu de cette lecture avec l'impression que l'auteur est
passé pas loin du livre culte ... .
Allez pour ma part, je lis le précédent roman du même
auteur ("Le rôle de ma vie", CyLibris) voir si l'impression
est la même et j'attends le suivant avec impatience.
Avis
de P. :
Qu'est-ce qui cloche chez Amélie ? Est-ce ce que le mot "poisse"
a été inventé pour elle ? En devient-elle finalement
agaçante... ou bien le lecteur est-il manipulé depuis
la première ligne, à la manière du film "les
diaboliques" ?
On aurait presque envie de relire tout le roman à la lumière
de la dernière page.
L'écriture est agréable malgré une dizaine de coquilles,
voire de fautes de grammaire (le métier de correcteur existe-t'il
toujours chez les éditeurs ?). Le "milieu" gay parisien
des années 90, déjà ravagé par l'épidémie
de SIDA, n'est pas épargné dans son insouciante fuite
égoiste au travers de la fête, du sexe et des drogues.
Finalement beaucoup de densité
pour un roman surprenant.