"30 ans après avoir quitté sa ville natale Médellin, un écrivain vieillissant revient au pays qu'il trouve méconnaissable. Medellin est , entre-temps, devenue capitale colombienne de la drogue, univers de violence quotidienne où des adolescents gagnent leur vie en se faisant tueurs professionnels. Fernando s'éprend de l'un d'eux, Alexis, 16 ans, paumé beau comme un dieu. Fasciné par ce jeune barbare auquel il voue une passion partagée, il se laisse entraîner dans une descente aux enfers, dans les rues et les quartiers pauvres de Médellin, où une population misérable et sans repères ne connaît plus d'autre langage que celui du révolver et du couteau... Mais cet amour est sans lendemain. Le lendemain, ce sera Wilmar, ado-tueur également, beau et froid, à l'univers limité. Jusque quand ce lendemain ?"

 

Aussi loin que je sois au courant de celà, il semble que ce roman ait une solide base autobiographique, ce qui fait d'autant plus froid dans le dos. Si ce témoignange est réaliste, visiter Médellin n'est pas une simple descente aux enfers, c'est pire qu'une jungle infâme construite aux milieu d'arènes sanguinaires. Les zones de non-droit de certaines de nos cités de banlieues doivent jalouser sec ce paradis du laisser-faire universel. On y voit jusqu'où des adolescents paumés, désoeuvrés et sans repères peuvent se laisser aller, parfois par simple jeu. La loi du plus fort.
Qui parlait de chochotte en désignant les gays ? Bienvenue à Médellin....
Vallejo écrit avec un réalisme qui dévit l'imagination et laisse perplexe. Vous pouvez aussi voir la très fidèle adaptation cinématographique par Barbet Schroeder (2000).