Presque rien, ou rien du tout ?
Matthieu est à la plage avec sa sœur. Ils se baignent. Ils
sortent de l'eau. Ils bronzent. Cédric, gueule de petite frappe
morveuse, les reluque. Matthieu s'en aperçoit, sa sœur aussi.
Ils rentrent chez eux. Matthieu se branle sous la douche (on voit l'acteur
jusqu'à la taille, puis on voit "une" bite : mais on
peut douter que ce soit celle de l'acteur : quant à utiliser
une doublure, cette scène inutile - sauf à attirer le
chaland - aurait pu être coupée). Puis ça recommence
: plage, baignade, bronzette, matage... Puis Matthieu et Cédric
se rencontrent enfin. Dialogues inconsistants. Scènes banales
et dialogues mièvres répétés à l'envi,
entrecoupés de scènes de la vie de Matthieu l'hiver suivant.
Film abstrus dans le propos et mal dégrossi dans la réalisation.
La mise en scène est fastidieuse. La plupart des acteurs mâchent
leur texte sans articuler, ce qui n'est pas vraiment grave car la platitude
des dialogues est à la hauteur de la vacuité du scénario.
L'exagération de longs plans fixes, silencieux, personnages immobiles,
lui confère une lenteur ennuyeuse et sans intérêt
(même pas esthétique !) ; de toute façon, quand
les plans ne sont pas fixes, la mauvaise maîtrise de la caméra
à l'épaule donne le tournis. De plus, la qualité
de l'image est très médiocre. La petite gueule d'amour
de Stéphane RIDEAU, la fragilité et la sensibilité
de Jérémie ELKAÏM, la courte scène torride
dans les dunes, et le tournage sur les grands lieux gays de Loire-Atlantique
(Plage de Pen Bron, La Turballe - Plage de Chemoulin, Saint-Marc - etc.)
ne réussissent pas à sauver ce film. Dernier point : l'apologie
de la cigarette, ça bombarde du début à la fin
du film. Pour combler les blancs ?!
Film pour ceux qui ont du temps à perdre.
Le coffret contient deux DVD :
DVD du film avec découpage en chapitres et DVD de bonus (scènes
coupées au montage, bande annonce, diaporama du tournage, et
deux courts-métrages de Sébastien LIFSHITZ : "Les
corps ouverts" et "Il faut que je l'aime").