Prix de littérature policière
1993.
J'ai lu ce roman de Perez-Reverte il y a quelques années déjà.
Je me souviens d'une écriture agréable et d'un excellent
parallèle entre l'enquête policière et la description
du tableau, entre le passé et le présent, qui entrelace
une partie d'échec et une plongée dans les dits et les
non-dits de la peinture d'une façon magistrale et tout à
fait originale. L'intrigue utilise la question de la valeur du tableau
comme ressort policier, et l'escoquerie à l'assurance vient remarquablement
conclure ce livre. Ici, jamais de recours aux excès commerciaux
du sexe et de la violence, tout au plus à la manière voilée
d'A. Christie.
L'explication très psychologique de l'implication criminelle
du coupable relevant d'un lien avec son enfance et de son homosexualité
introvertie explique la présence de ce livre sur ce site. Evidemment,
la découverte de l'homosexualité et la difficulté
d'assumer celle-ci peut créer des troubles psychologiques chez
certaines personnes. Que celà puisse être la cause d'un
penchant criminelle reste crédible, bien que douteux. La question
qui demeure est la suivante : est-ce par besoin littéraire que
l'auteur a introduit cette explication ou par homophobie ? Existe-t'il
dans le reste de son oeuvre des homosexuels qui ont le beau rôle
ou pas ? Si non, est-il prêt à en créer un ? cf.
même question pour Bruce Alexander in "L'onde
sépulcrale".