Le tableau du maître Flamand
Auteur Arturo Perez-Reverte Lecture y'a longtemps...
Edition J.-C. Lattès Création Fiche Octobre 2003
Parution 1993

 

Origine Espagne 1980
Traduction Jean-Pierre Quijano


"Sur la toile, peinte il y a cinq siècles, un seigneur et un chevalier jouent aux échecs, observés par une femme en noir. Détail curieux : le peintre a exécuté ce tableau deux ans après la mort mystérieuse d'un des joueurs et tracé l'inscription "Qui a pris le cavalier ?", également traduisible par "Qui a tué le cavalier ?" Tout cela n'éveillerait que des passions de collectionneur si des morts violentes ne semblaient continuer la partie en suspens sur la toile. Et c'est ainsi que l'histoire, la peinture, la logique mathématique viennent multiplier les dimensions d'une intrigue elle-même aussi vertigineuse que le jeu d'échecs..."
(4ème de couverture).


Prix de littérature policière 1993.
J'ai lu ce roman de Perez-Reverte il y a quelques années déjà. Je me souviens d'une écriture agréable et d'un excellent parallèle entre l'enquête policière et la description du tableau, entre le passé et le présent, qui entrelace une partie d'échec et une plongée dans les dits et les non-dits de la peinture d'une façon magistrale et tout à fait originale. L'intrigue utilise la question de la valeur du tableau comme ressort policier, et l'escoquerie à l'assurance vient remarquablement conclure ce livre. Ici, jamais de recours aux excès commerciaux du sexe et de la violence, tout au plus à la manière voilée d'A. Christie.
L'explication très psychologique de l'implication criminelle du coupable relevant d'un lien avec son enfance et de son homosexualité introvertie explique la présence de ce livre sur ce site. Evidemment, la découverte de l'homosexualité et la difficulté d'assumer celle-ci peut créer des troubles psychologiques chez certaines personnes. Que celà puisse être la cause d'un penchant criminelle reste crédible, bien que douteux. La question qui demeure est la suivante : est-ce par besoin littéraire que l'auteur a introduit cette explication ou par homophobie ? Existe-t'il dans le reste de son oeuvre des homosexuels qui ont le beau rôle ou pas ? Si non, est-il prêt à en créer un ? cf. même question pour Bruce Alexander in "L'onde sépulcrale".

 


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